OLIVER HUNTEMANN

Infos.

SAMEDI 21 Mai 2011
ELEK’TRONIC NOIZE @ LA LAITERIE
ELECTRONIC MUSIC FESTIVAL – 2 FLOORS

Floor 1 « renversant et musclé »Avons-nous besoin de présenter Monsieur ANTHONY ROTHER ? Acteur incontournable du mouvement electro, il régalera nos petites oreilles en…LIVE ! Ensuite THE ADVENT, les vieux de veille le connaissent bien…Producteur depuis les premières heures de la techno, il saura faire grimper la pression en LIVE bien sûr !

Floor 2 « pointu et innovant »Ceux qui s’intéressent de près aux musiques électroniques connaissent forcément OLIVER HUNTEMANN. Producteur de talent, il est l’ambassadeur d’une techno minimal entraînante, envoûtante et mystérieuse… A ses côtés nous vous proposons une découverte pour la plus part d’entrevous certainement : NICOLE MOUDABER. Chouchoute de Carl Cox, elle nous proposera une techno à la fois dark, groovy et sexy.

Description.

De nombreux mythes circulent dans le grand Nord sur Techno ground zero, et ils ont la vie dure. Oliver Huntemann fait partie des quelques enfants du Septentrion qui, pendant ce qui a semblé une éternité, ont contribué à renforcer cette légende. Bien sûr, il ne vit pas dans une forêt enneigée ou sur les rives de l’océan glacial arctique. Le soleil brille parfois sur Hambourg.

Cependant, la rigoureuse efficacité de l’oeuvre de Huntemann est touchée par cette réduction hypothermique. Le froid qui bleuit la peau, des images d’entrepôts froids et d’imposantes usines abandonnées y trouvent leur place. Des éclats de l’ingénierie allemande scintillent dans sa musique, enlacés d’une logique implacable, un Darwinisme insupportable. Que reste-t-il? : ce qui marche. Dans « Brighter than the sun », Kodwo Eshun, le théoricien de la musique anglaise, décrit le lieu où Kraftwerk est né, Dusseldorf, comme le « delta du Mississippi de la techo ». Les morceaux de Huntemann sont peut-être nés de la même soupe primordiale, mais c’est le grand Nord qui les a taillé pour les clubbing. Les créations qui en résultent sont linéaires, libres de tout maniérisme, elles ont un charme direct. Un certain arbitre londonien du bon goût a tenté d’identifier la nature de ce son squelettique, « dépouillé et nu jusqu’à son coeur métallique » – par lequel la réduction de Huntemann ne finit pas en un minimalisme étriqué, il attire l’attention sur l’essentiel. Le moins pour le plus. Le seul luxe est un soupçon de négligé.

Tandis que des hordes de Dj’s et de producteurs allemands ont visé Berlin, Oliver Huntemann a choisi de rentrer chez lui. Son épicentre est et restera le Nord, Hamburg, pour être précis. C’est là qu’il produit sa musique et c’est de là qu’il s’envole pour le monde entier, soulevant les foules avec ses sets. Sa série de CD mixés « PLAY! » prouve amplement qu’il enthousiasme les clubbers. Après D-Edge à Sao Paulo (2006) et le légendaire REX Club à Paris (2008), « PLAY! 03 live », sorti en 2010, a été enregistré dans le meilleur club de New-York, CIELO. De plus, le mix live démontre bien que la tonalité ou l’esthétisme de son set sont à la hauteur des attentes de son public. Sa musique atteint un niveau encore plus profond, au-delà du temps et de l’espace, au-delà de toute référence ou catégorie. La foule en devient partie intégrante, comme un son, parfois dans un jeu de questions et de réponses. Que pourrait donc souhaiter d’autre un Dj?

Les véritables racines d’Oliver Huntemann plongent dans la techno des premières heures. S’il avait été plus jeune, il se serait sûrement nourri de musique électronique avec un C64 comme un bébé se nourrit du lait de sa mère. Comme beaucoup de ses collègues, le chemin qui l’a mené vers la techno est d’abord passé par l’electro et les raves. Il pourrait parler de ses influences comme un vieux de la vieille, des premiers disques qu’il a acheté ou du bon vieux temps. Bref, il connaît la musique ! Mais il est plus difficile de garder un profil bas. Depuis 2008 Huntemann est à la tête du label Ideal Audio. Un nouveau chapitre après plus de quinze ans. Confused Recordings et une ribambelle de sous-labels et de labels frères. Comme beaucoup de maxis et presque autant de remixes (pour Underworld, Chemical Brothers et Depeche Mode, pour n’en citer que quelques uns), il a sorti son troisième album « H-3 » en 2009 sur Ideal Audio sous les applaudissements des critiques. Avec une telle célébrité, grand bien lui a pris de ne pas se mettre en avant. C’est comme ça que ça se passe dans le Nord, seuls comptent les actes, pas les apparences.
Discographie:http://www.discogs.com/artist/oliver+huntemann