Reference.

DAISY aka MUTINE

  • Labels
    DJ SET TECHNO
  • Event
    SUXESS
  • Date
    10/10/2009
  • Adress
    L’ELEKTRON
    BISCHHEIM
    FRANCE
  • Pictures

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Infos.

Le samedi 10 octobre, SUBTRONIC vous propose une soirée SUXESS avec Dj DAISY aka MUTINE. Reconnue depuis de nombreuses années pour ses prestations Hardcore, c’est en 2008 que Daisy choisit un nouveau pseudo « MUTINE » afin de différencier ses sets techno / minimal de ses sets Hardcore. Daisy a joué dans 17 pays et a déjà participé à quasiment tous les plus grands événements européens. A n’en pas douter, elle ravira les gourmands de Minimale et de Techno ! ! Elle sera accompagnée des djs de la team SUBTRONIC : Dee Dave, Steeven B and From the Crypt. Ce sera aussi l’occasion pour Seb de fêter son B-day .

Description.

Daisy découvre les musiques électroniques dans une rave party en 1992 dans le sud de la France. Elle se met à mixer et se produit pour la première fois à Paris en 1998, sous son premier nom de scène YSIAD. Ayant la volonté de s’investir davantage dans la culture techno française, elle co-fonde l’association « Insomniacs » en 1998, qui a pour but de promouvoir les musiques électroniques. La première rave insomniacs a lieu en avril 1999 et la dernière en avril 2004.
En 2001 elle s’associe avec A. Kahn pour produire sous le nom de MANDRAGORE. Treize vinyls sont sortis depuis 2002 sur différents labels internationaux tels que : Industrial Strength (US), The Third Movement (NL), EBE Company (DE), Audiogenic (FR), Otaku (FR), B.E.A.S.T. (FR), Gazole (FR), ainsi que quatre mix Cds sur UWe (FR), The Third Movement (NL) et Epileptik (FR). En 2008 elle choisit un nouveau pseudo : MUTINE, afin de différencier ses sets techno / minimale des sets hardcore. Ainsi MUTINE joue techno tandis que MANDRAGORE mixe des sets hardcore.
En 2005 Daisy rejoint officiellement le label Epileptik. Plusieurs organisateurs lui offrent une résidence : l’organisation Belge « Techmaticore » ainsi que les soirées Parisiennes « Paramaniac ». Daisy a joué dans 17 pays et elle a déjà participé à quasiment tous les plus grands évènements européens. Styles musicaux: Techno Minimale, Hard Techno et Hardcore Son style bien personnalisé marie une musique dance floor avec une ambiance sombre – un gros kick avec des charleys groovy – des mixes carrés avec des cuts énergiques – des BPM allant de 125 pour la Techno à 185 pour le Hardcore.

Interview.

Interview de DAISY par Seb pour l’évènement SUXESS du 10 Octobre 2009 a l’ELEKTRON.

SEB: Salut Daisy , toute l’équipe de Subtronic se joint à moi pour te remercier d’avoir accepté cette interview. Peux-tu te présenter en quelques mots et comment est né « INSOMNIACS » l’association dont tu es co-fondatrice ?

Merci à toute l’équipe de m’avoir proposé cette interview. Je suis Daisy : DJ et compositrice en techno et hardcore depuis plus de 10 ans maintenant. L’association « Insomniacs » est née en 1998 de la passion commune d’un groupe d’amis (dont je faisais partie). Cette association avait pour but de promouvoir la culture techno française et nous avons ainsi organisé des soirées « Insomniacs » en région parisienne jusqu’en 2003, à raison de deux par an en moyenne.

SEB: Quel est ton rôle dans cette association et comment s’est elle fait connaitre ?

Lors du dépôt des statuts de l’association il m’a été attribué celui de « secrétaire » ^ un métier pour lequel je n’ai jamais reçu de formation et que je n’ai bien sûr jamais exercé non plus ^ mais dans la vie réelle de l’association, j’ai participé à toutes les tâches d’organisation, de montage et de démontage des soirées (son / lumières / déco) et évidemment j’ai mixé en tant que résidente aux côtés de tous les autres membres actifs et DJs de l’association : Markassin, Schmigoz, Double Bass et Alix. Les soirées organisées étaient essentiellement localisées en région parisienne et l’association s’est rapidement fait connaître sur la capitale et dans le reste de l’hexagone.

SEB: Tu as commencé à te produire en 1998 sur la scène Parisienne sous le nom de YSIAD, comment en es-tu arrivée à mixer ? As-tu rencontré des difficultés ?

Étant d’un caractère plutôt curieux, je me suis intéressée à la technique du mix lorsque j’ai découvert les musiques électroniques. L’envie de mixer m’est venue naturellement, surtout parce que je désirais partager mes émotions à travers la musique. La techno est, comme toutes les autres musiques, une forme d’art, donc un moyen d’expression. J’ai certainement eu de la chance à cette époque puisque je n’ai pas rencontré de difficultés et je me suis rapidement exportée aussi bien dans le reste de la France que dans toute l’Europe.

SEB: En tant que Dj, tu peux aussi bien jouer techno minimal que hardtechno ou bien hardcore. Comment gères-tu tes différentes facettes?

Je dis souvent que j’ai besoin de ces deux styles (techno et hardcore) pour m’épanouir… En fait je les aborde de manière différente. Je pense que la techno se rapporte à une certaine facette de ma personnalité tandis que le hardcore en évoque une autre. La techno se rapporte à mon cartésianisme tandis que le hardcore évoque mon côté lyrique et pessimiste. De plus, je n’ai pas la même technique de mix lorsque je joue du hardcore et de la techno. Pour moi, ce sont deux façons totalement complémentaires de mixer et il est aujourd’hui impensable que j’abandonne l’un de ces deux styles électroniques. J’ai tout de même remarqué que je m’assagis d’une certaine manière, puisque mes sets hardcore sont désormais moins rapides (160 bpm max) et mes sets techno minimale oscillent entre 125 et 130 bpm.J’apprécie de produire des sons techno et en même temps j’adore créer des tracks funky aux sonorités bien distinctes. Tout est une question d’inspiration.

SEB: Dans quel style te demande t on le plus ?

Avec les sorties successives de mes quatre mix CD depuis 2003 sur les labels UWe, The Third Movement et Epileptik, on m’a malheureusement cataloguée dans le style le plus hard que je joue, au détriment de la techno. Ce qui a engendré une demande plus forte pour des sets hardcore par rapport aux sets techno. Je le regrette sincèrement.

SEB: Comment en es tu venue à jouer techno minimal ?

J’ai évolué, je me suis assagie, j’ai eu envie de plus de légèreté, de plus d’espaces entre les notes de musiques.

SEB: Pourquoi avoir choisis ces 2 pseudos (MUTINE et MANDRAGORE) plutôt que Dj Daisy tout simplement ?

Même moi je m’y perds avec ces pseudo… ;-)
En fait j’essaye de différencier les sets hard des sets techno minimale, d’où les deux pseudo : « Mutine aka Daisy » pour la minimale et « Daisy aka Mandragore » pour le hardcore. Or à l’étranger c’est « Daisy » qui se retrouve systématiquement sur les flyers, pour jouer essentiellement des sets hardcore. Donc je vous l’accorde : tout ça vogue encore dans une espèce de flou artistique….

SEB: Tu as sorti treize vinyls sous différents labels depuis 2002, comment en es tu venu à la production ?

J’ai commencé à produire en 2001, tout simplement parce qu’à l’époque j’habitais avec Alex K fameux DJ/compositeur français et nous avions un home studio à disposition. Toujours grâce à mon caractère curieux, j’ai eu naturellement envie d’apprendre à composer des tracks.

SEB: Comment se passe ta collaboration avec le dernier label que tu as rejoint depuis 2005, le label EPILEPTIK ?

Ma collaboration avec Epileptik se passe toujours très bien puisque je suis devenue amie avec Cécile (la gérante du label).

SEB: Comment pourrais tu definir ton style (influence , etc,…)?

Mes influences partent de la musique rock psychédélique des « Pink Floyd » pour passer par le trip hop de « Portishead », le rock électro de « Radiohead », l’acoustique de « Devics », la soul « d’Otis Reding » et pour finir par les chansons françaises à texte de « Prohom ».

SEB: Qu’essaies tu de transmettre à travers ton son ?

Comme je le disais précédemment, la musique est un art et l’art, à travers les œuvres humaines, est un moyen d’expression subjectif d’un idéal. Mes productions et mes sets ne véhiculent pas de messages mais plutôt des sensations et des émotions que j’ai ressenties à un moment donné de ma vie.

SEB: Tu es à la fois Dj et compositeur. Quels sont les interets de ces deux activités ?

Produire des tracks permet de se faire connaître plus facilement à l’étranger, mais cette activité n’a rien à voir avec le DJing, qui lui, permet d’être en contact direct avec le public et de vivre, lors des prestations scéniques, des sensations et émotions indescriptibles et ineffables.

SEB: Quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes djs et compositeurs qui débutent ?

D’être passionné plus que tout et patient. La concurrence est rude.

SEB: Tu as joué dans 17 pays dans les plus grands évenements . Quels sont ceux qui t’ont le plus marqué et pourquoi ?

Ce sont surtout les festivals Néerlandais qui me marquent le plus : Mysteryland, Defqon.1, Decibel. Imaginez un festival de 45000 personnes, des moyens gigantesques pour monter des scènes et des chapiteaux énormes avec des décors et décorations magnifiques, les sounds systems sont tous plus forts les uns que les autres, les spectacles pyrotechniques et les centaines de shows lasers sont toujours aussi impressionnants. C’est sublime.

SEB: Que penses-tu de la scène électro et techno française et mondiale? Comment imagines-tu le futur de la musique électronique ?

Je pense que la scène électro française figure parmi les meilleures. Sans vouloir paraître chauvine, je souhaite faire remarquer que certains de nos artistes français explosent sur la scène internationale et s’exportent extrêmement bien. J’espère que la musique électronique a encore de beaux jours devant elle, ce qui n’est vraiment pas gagné, au vu de la répression qui s’est installée en 10 ans et accélérée depuis les dernières élections présidentielles.

SEB: Quel sera ton actu pour le reste de l’année ? As-tu de nouvelles productions en prévision ?

La sortie vinyl d’un morceau hard techno appelé « Before you loose it » est prévue sur le label Allemand d’Amok : « Artillery 21″. Quant à l’année 2010, si tout va bien, ce sera ma dernière année en tant que DJ…

SEB: Parlons nouvelles tehnologies. Que penses-tu du de la révolution numérique dans le deejaying ?(MP3,vinyls time-codés, etc) : un danger ou une opportunité ? Pourquoi ?

Je vais répondre à cette question de façon très pragmatique : je joue désormais sur CDs et honnêtement, ne plus avoir à porter 25 kgs de vinyls dans mon sac est un immense soulagement (surtout pour mon dos :) donc pour moi le numérique est tout simplement une bénédiction ! Le seul bémol concerne la qualité d’encodage des tracks. En format WAV ou AIF le son est excellent mais l’encodage compressé en mp3 à 128 kbps est une catastrophe.

SEB: Quelle importance accordes tu à tes sites internet ?

D’une manière générale, les sites internet d’artistes permettent une facilité de contact pour les organisateurs internationaux, j’y accorde donc une importance certaine.

SEB: J’ai deux titres de disques à te demander : le premier, celui qui ne quittera jamais ton fly, le second, ton coup de coeur du moment.

Le titre qui a le moins quitté mon fly depuis 10 ans serait celui de Speedy J : « Public Energy ». Mon coup de coeur du moment est le morceau « Hot Knives » de Slam.

SEB: Je te laisse le mot de la fin !

Je suis ravie de venir jouer le 10 octobre à l’Elektron à Bischheim, surtout pour un set techno minimale !